Artist Statement: My work is an intimate dialogue between my experience, perception and environment, both natural and socially-constructed. Responding to the loss of nature in our collective imaginations, I am inspired by the possibility of creating biophilic[1] experiences through artmaking. I am actively researching a sort of reconciliation between the perceived dualities of nature/culture and the Cartesian separation of the human from the wild, interested in new cohabitations.
It would be difficult for me to create art that, in turn, creates waste in a linear consumption cycle. My work is therefore conceived from salvaged materials (artificial and natural) thus seeking to transform what already exists in an almost eco-systemic coherence. In this, the act of recovery becomes not only a source of material but also a source of inspiration with a philosophical logic. The process is at the heart of my creative work, suggested as an antidote to our society of overconsumption, with the object-art piece being the humble residue of the activity of creation. I am interested in the presence of entropy in the temporal evolution of my works, accepting their eventual degradation as another stage of life. I seek to counter our current systems of efficiency at all costs, and so time-consuming and meticulous gestures and processes are the consciously privileged means of creation.
My artistic projects honour relational aspects with the public, either through active participative creation or spontaneous exchanges in-situ during the genesis of the work. I seek to engage the spectators-participants in sensitive, intimate experiences charged with eco-socio-political questions, exploring our myriad relationships with the contemporary natural world.
[1] The biologist Edward O. Wilson defined biophilia as "the urge to affiliate with other forms of life". Edward O. Wilson, Biophilia (Cambridge, Massachusetts and London, England: Harvard University Press, 1984): 85
Démarche artistique: À travers mes images, mes gestes et mes fabrications, je vois ma pratique comme une tentative de me réapproprier le vivant. Mon travail s'appréhende comme un dialogue intime entre mon expérience, ma perception et mon environnement, naturel et socialement construit. Je m'interroge sur la perte de la nature dans nos imaginations collectives et je suis inspirée par la possibilité de créer des expériences biophiliques[1] à travers la création artistique. Je suis activement à la recherche d'une sorte de réconciliation entre les dualités perçues nature / culture et la séparation cartésienne de l'humain et de la nature, intéressée par de nouvelles cohabitations.
Il serait difficile pour moi de créer de l'art qui, à son tour, créerait des déchets dans un cycle de consommation linéaire. Mon travail est donc conçu à partir de matériaux récupérés (artificiels et naturels) cherchant ainsi à transformer ce qui existe déjà dans une cohérence éco-systémique. À travers cela, le geste de récupérer devient non seulement une source de matière, mais aussi une source d'inspiration avec une logique philosophique. Le processus est au coeur de mes objectifs de création; l'oeuvre finale, l'objet qui en résulte, ne représente qu'un résidu. Je m'intéresse à l'entropie et aux cycles naturels ainsi qu'à l'évolution temporelle de mes oeuvres, en acceptant leur dégradation éventuelle comme une autre étape de vie. Je cherche à contrer nos systèmes actuels d'efficacité à tout prix, en privilégiant consciemment les gestes prenants, lents et méticuleux comme moyens de création.
Mes créations artistiques ont toujours des aspects relationnels, soit par des volets actifs et participatifs de création ou par des échanges spontanés in-situ pendant la genèse de l'oeuvre. Je cherche à engager les spectateurs-participants dans des expériences sensibles, intimes et chargées de questionnements éco-socio-politiques, proposant ainsi de nouveaux regards sur le monde naturel qui nous entoure
[1] La biophlie était un concept développé par le scientifique Edward O. Wilson (1984) dans son livre Biophilia, qui réfère de la relation primordiale que nous avons avec la nature.